Volets rouges fermés et blocs de ciment en guise de mur.

8 mythes sur l'étanchéité à l'air

Obtenir un bon résultat à un test d'étanchéité à l'air ne doit pas être difficile, mais ce n'est pas toujours facile. Nous séparons la réalité de la fiction en démystifiant certaines des fausses vérités les plus célèbres que nous avons entendues sur les bâtiments étanches à l'air.

Bertie Dixon
in étanchéité à l'air
27. Avril 2020 7 minutes de lecture

1. L'étanchéité à l'air est difficile

Une bonne étanchéité à l'air n'est parfois pas facile, mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Avec la bonne attitude, n'importe quel chantier peut obtenir d'excellents résultats. En fait, il existe de nombreux exemples d'entrepreneurs et d'auto-constructeurs inexpérimentés qui obtiennent des résultats inférieurs à 1m3/hr/m2. Même sur des projets de grande envergure, les entrepreneurs traditionnels fournissent systématiquement des résultats inférieurs à 3m3/hr/m2. 

Les bons fournisseurs de systèmes de construction peuvent offrir une garantie d'étanchéité à l'air dans le cadre de leur offre, si vous optez pour cette solution. Mais il n'est pas nécessaire de le faire. Une excellente étanchéité à l'air est à la portée de n'importe quel projet raisonnable, à condition que ; 

  • Les conseils appropriés sont pris en compte par les concepteurs
  • Un test intermédiaire est réalisé par l'entrepreneur, dès que les fenêtres sont installées.
  • et à nouveau testée à la fin de la construction. 

2. Vous ne pouvez pas ouvrir les fenêtres 

Les fenêtres sont une forme de ventilation ; soit pour l'hygiène en éliminant les polluants tels que l'humidité, soit pour évacuer la chaleur. Nous ne vous recommandons jamais de compter sur une étanchéité de bâtiment qui fuit pour assurer l'une ou l'autre de ces fonctions. 

Donc, oui, absolument, vous pouvez toujours ouvrir les fenêtres dans une maison étanche à l'air. 

3. L'étanchéité à l'air est incompatible avec la ventilation “non mécanique ou contrôlée” 

On se dit alors que si l'on ajoute des aérations pour une ventilation “non mécanique ou contrôlée”, qui sont des trous dans la façade, pourquoi s'embêter à rendre la maison étanche à l'air ? En fait, les deux fonctions sont différentes : les ouvertures d'aération assurent la ventilation, tandis que l'enveloppe étanche doit assurer la protection contre les éléments extérieurs : vent, neige, pluie... et intérieurs : humidité...

Ne confondez pas les deux ! 

Si vous comptez sur une enveloppe du bâtiment qui fuit pour contribuer à la ventilation, vous n'avez aucun contrôle sur le mouvement de l'air. Comme pour les chaussettes ou les bateaux, les trous doivent être placés aux bons endroits ! 

En outre, l'étanchéité à l'air est une mesure de la qualité de la construction. C'est l'un des seuls tests de qualité de la construction qui peut être effectué. Si vous fixez un objectif ambitieux en matière de perméabilité à l'air et que vous l'atteignez, vous savez que vous avez un “bon” bâtiment qui conservera sa valeur dans le temps.

4. Les gens ne veulent pas vivre dans une boîte étanche et malsaine 

Je ne veux pas vivre dans “une boîte hermétique" est un refrain courant. Nous non plus. À moins que vous ne conceviez un vaisseau spatial, vous aurez besoin d'une certaine ventilation à l'intérieur, qui peut prendre la forme d'une ouverture de fenêtre, d'une ventilation par entrée d’air et/ou d'une ventilation mécanique. 

La ventilation élimine les polluants, principalement l'humidité, les COV et le CO2. Dans les faits, l'étanchéité à l'air et la ventilation vont de pair - vous ne pouvez tout simplement pas faire l'un sans l'autre, et vous ne pouvez pas non plus remplacer l'un par l'autre. Kate de Selincourt l'a expliqué succinctement ici. 

En fait, une bonne étanchéité à l'air facilite une bonne ventilation - en limitant au maximum les changements d'air incontrôlés à travers l'enveloppe, les avantages de la ventilation mécanique en termes de santé et de coûts d'exploitation en valent la peine.

Construire hermétiquement, ventiler correctement.

5. La couche de contrôle de l'air et de la vapeur d'eau se trouve à l'extérieur 

En Europe la façon correcte de concevoir/réaliser un mur/toit dans une zone tempérée est la suivante : 

  • Couche d'intempérie à l'extérieur, puis ; 
  • Couche de protection contre le vent ; 
  • Zone d'isolation continue ; 
  • Couche de contrôle de l'air et de la vapeur d'eau (CCAVE) ; 
  • Zone structurelle ; 
  • Zone de services, et enfin ; 
  • La finition intérieure. 

La CCAVE est la couche de contrôle de l'air et de la vapeur d'eau. Pour l'air, elle doit viser à arrêter tout mouvement d'air. Pour la vapeur d'eau, c'est une couche de contrôle qui empêche/limite le transfert d'humidité par diffusion, tout en restant respirante. En la plaçant sur la face intérieure, chaude de l'isolant, vous évitez la condensation dans l'isolant. Toute condensation qui se forme dans l'isolant peut s'évacuer vers l'extérieur. 

Toutefois, de l'autre côté de l'Atlantique, la norme veut que le pare-air soit placé sur la face extérieure de l'isolant, en tant que "pare-air et pare-intempéries". Il est vrai que cela peut faciliter l'installation puisque la membrane peut être dégagée de toute structure. Maintenant, si cette CCAVE externe est parfaitement installée, elle empêche tout courant d'air traversant, il n'y a donc théoriquement aucun risque de condensation dans l'enveloppe. 

Mais nous savons que la perfection est rare dans le monde réel, les implications d'une fuite peuvent être beaucoup plus importantes qu'avec un CCAVE interne, car toute humidité interstitielle est plus susceptible d'être piégée par l'CCAVE externe. 

SIGA estime qu'il est préférable de placer la CCAVE à l'intérieur et de prendre soin de la concevoir pour qu'elle soit facile à installer.

6. L'entrepreneur/l’artisan s'en occupera

Comme nous l'avons mentionné au début, une bonne étanchéité à l'air est une question d'attitude, de conception. Cela commence dès le début du projet et doit se poursuivre jusqu'au test final. En donnant le ton dès le départ, vous donnez au projet toutes les chances de réussir. 

Dès la première étape, l'équipe de conception doit réfléchir à la manière d'installer le pare-air / pare-vapeur et d'effectuer le test. Cette réflexion doit être communiquée dans les plans de coordination détaillés, des schémas qui tiennent compte de ces principes. 

Les décisions prises à un stade précoce doivent tenir compte de l'installation et du test d'étanchéité à l'air, sinon vous risquez de ne pas obtenir le résultat escompté. Les éléments suivants doivent également tenir compte des performances d'étanchéité à l'air : 

  • Sélection du système structurel ; 
  • Les détails de raccordement ; 
  • La spécification des composants, comme le fournisseur de fenêtres ; 
  • et même la disposition du bâtiment, surtout pour les grands bâtiments. 

L'entrepreneur fixera le prix en fonction de ce qui lui est présenté. Veillez donc à ce que les documents d'appel d'offres décrivent clairement l'objectif d'étanchéité à l'air, les produits à utiliser, qui est responsable des différentes connections de l’enveloppe et un programme de tests. 

Au besoin, demandez conseil à votre conseiller produit SIGA local.

7. L'étanchéité à l'air coûtera beaucoup plus cher 

Comme le dit succinctement Nick Grant, "si vous pensez que cela coûtera plus cher, cela coûtera plus cher". Si vous suivez les principes ci-dessus dès le début de la conception, une bonne étanchéité à l'air est réalisable avec un minimum d'efforts. À l'inverse, si la conception ne tient pas suffisamment compte de la constructibilité et des performances, la CCAVE risque d'être difficile à installer et les coûts risquent de commencer à s'accumuler

Tous les projets de construction doivent prendre en compte l'étanchéité à l'air. Il doit donc déjà y avoir un budget alloué à cet effet. Alors, pourquoi ne pas faire un travail correct à ce sujet. 30-50 €/m2 et vous devriez obtenir la fourniture et l'installation des membranes internes et externes, ainsi que toutes les bandes et les joints. 

Vous avez un budget comparable/différent ? Faites-le nous savoir dans les commentaires. 

8. Les bâtiments sont faits pour respirer 

Comme nous l'avons souligné plus haut, le flux de masse-air et la diffusion de vapeur sont deux choses différentes

Le premier doit être complètement arrêté car il provoque une condensation incontrôlée. La seconde doit être "contrôlée", c'est-à-dire partiellement limitée par la CCAVE et encore moins par la couche coupe-vent. De cette façon, l'humidité qui se forme inévitablement dans l’enveloppe peut s'échapper vers l'extérieur. 

C'est la base de la construction étanche à l'air mais ouverte à la vapeur, ou "respirante".

Bertie Dixon

Bertie travaille depuis 15 ans en tant qu'ingénieur en bâtiment et conseiller en développement durable au Royaume-Uni. Il est concepteur certifié de maisons passives. Son objectif est de t'aider à construire un bâtiment de haute qualité qui tient ses promesses.

Articles similaires

Alejandro Jimenez dans étanchéité à l'air , étanchéité au vent

Qu'est-ce qu'une enveloppe thermique de bâtiment ?

Michelle Stalder dans produits

Voyage dans le temps avec la bande adhésive jaune de SIGA

Alejandro Jimenez dans étanchéité à l'air

Comment éviter les moisissures

Volets rouges fermés et blocs de ciment en guise de mur.
Bertie Dixon dans étanchéité à l'air

8 mythes sur l'étanchéité à l'air

Alejandro Jimenez dans produits

5 faits à propos de SIGA Wetguard

Calfeutrer ses menuiseries

Keeley Simon dans développement durable , étanchéité à l'air , produits

L'isolation par insufflation : une solution prometteuse pour l'isolation des bâtiments

Photo de plusieurs vestes superposées
Stefanie Schaller dans étanchéité à l'air , étanchéité au vent

Définition : Etanchéité à l'air et au vent

Stefanie Schaller dans produits

6 faits sur Wigluv